Ironman 116 de Nice : Carton rouge pour l'organisation

Il n'était pas gagné que je fasse l'Ironman de Nice cette année, j'avais tout prévu hébergement, congés, préparation mais j'avais laissé passé mon tour pour l'achat du dossard, et lorsque je me suis réveillé c'était complet. Et pourtant les miracles existent, et le mien s'est trouvé dans un concours organisé par St Yorre Running sur Facebook qui m'a donné le fameux Sésame.



La préparation elle aussi fut loin d'être évidente, puisque si tout c'était bien passé jusqu'à l'Ironman 70.3 de Marbelle, je me suis rapidement blessé au psoas m'empêchant de courir et de faire du vélo, quant à la natation elle était réduite à natation avec pull buoy.

Une semaine avant la date fatidique impossible d'enchainer Course à Pied après Vélo.

Arrivé le Jeudi sur site, j'ai tenté de m'acclimatter à la chaleur, en faisant un peu de vélo et course à pied, mais sans forcer toujours l'appréhension.



Tombe la nouvelle le format va être réduit : la natation reste identique, mais le vélo est réduit de 30 km à 150 km, la course à pied réduite de 12 km à 30 km. J'avoue que la nouvelle m'énerve un peu, je suis venu faire un full, mais en même temps, une petie voix me dit que si la blessure se réveille, cela suffira bien puisqu'il me sera difficile de finir.

Dernier controle du vélo, et comme en Italie, j'ai perdu un bouchon,  j'ai le temps et j'en récupère un au village, payant cette fois-ci pas comme en Italie


Le jour de la course, réveil à 4h20, je suis à 10 minutes du parc à vélo. Les affaires étaient préparées la veille, dernier controle sur la check list et on part avec ma femme.

Les pronostics sont :
Natation 1h30
T1 : 0h10
Vélo : 6h45
T2 : 0h05
30 km : 3h45

Total 12h15

Arrivée au parc ma femme me laisse pour aller se placer pour les photos., j'arrive à ma place et la consternation malgré la liste : j'ai oublié l'innoubliable : les bidons qui sont restés dans le congélo. Grosse montée de stress ! J'appelle ma femme pour qu'ele aille à l'appartement chercher les bidons... Quand on a pas de têtes, on a une femme (cette phrase peut être interprétée de plusieurs manières....)

Les bidons arrivent, derniers passage aux toilettes et je rejoins l'équipe et le morale est assez bon, l'eau est soi-disant à 24°6 donc on a le droit à la combinaison. Chacun rejoint son SAS, le mien - 1h24.

Le moment du départ approche, les lunettes, le pince nez et la montre sont prêts et Go Go on s'élance sous les paroles I love Rock n Roll.



Dès le départ, les senstations sont bonnes, j'ai l'impression de bien poser mon crawl, se qui généralement me prend du temps. J'ai même l'impression que je nage droit,

Et bim, le deuxième problème point son bout de nez au km 1 : une nageuse me donne un coup et mes lunnettes ainsique mon pince nez partent. Si j'arrive à remettre mes lunettes, le pince-nez lui est perdu. Et la çà me gêne énormément, je perd mes repères, je continue quand même, et finnalement,  quand je regarde les statistiques, j'ai ralenti de 10 %,  si bien que je finis les 3900 mètres en 1h31m20S. Pas loin du temps souhaité.

La transition se passe plutot bien, je prends le temps de me vaporiser de la crème solaire. Une T1 en 9m29s pas loin de mes temps et de mon estimation.

Je pars à vélo, et les sensations sont bonnes, les jambes sont là, pas de gène au psoas.  Je suis pas au mieux, mais ca va.

Puis vient la montée du col de l'écre, on send le manque d'entrainement mais je double plus que je ne me fais doubler, et à 3 km du col, j'essaie de relancer la machine en me mettant en danseuse, et là le troisème problème arrive : une douleur fulgurante au fessier. Impossible de me mettre en danseuse.  Je retente plusieurs fois et impossible, les idées d'abandon me trottent dans la tête, j'attends le prochain ravitaillement. 


Et finalement au ravitaillement, je poursuis ma route.

Le quatrième problème est du à l'organisation défaillante d'Ironman : au ravito plus de gourde, il faut attendre donner sa gourde pour qu'on nous la remplisse..

La douleur au fessier gauche ont complètement disparu, s'enchaine ensuite les km. Tout va bien, je perd énormément de temps au ravito et on fait des mélanges au gré de ce qu'il y a de disponible : tantôt de l'eau, tantôt du cola, tantôt de la boisson énergétique.


La descente finale sur Nice est un grand kiffe, et je m'approche vers la vitesse moyenne cible de 22,5 km/h, je boucle en 6h45m21. pas loin du temps estimé, mais quand je regarde ma montre 6h31 de temps de déplacement, cela signifie 14 minutes de perdues sur les ravitaillements. Carton Rouge Ecarlate à Ironman.

La T2 prend plus de temps que prévu, mais un arrêt technique s'impose pour partir plus léger, c'est une première une T 2 boulé en plus de temps que ma T1, en 11m54. Il faut dire que je l'a fait en marchant. Impossible de courir, non pas que j'ai mal, non c'est au niveau pschologique, j'ai peur de courir.


Je pars finalement à courir, comme d'habitude trop rapidement (5m25 au km), au km 3 c'est l'effondrement, j'ai faim, je suis pris d'une espèce de fringale, je m'arrête au ravito et je prends tout ce qui me tombe sous la main. Le premier 10 km est un vrai calvaire, j'arrive à rien.  A l'entame, du second tour, il y a Paul pour m'encourager et me dire de ne pas abandonner.

J'entame alors un combat en courant 500 mètres pour 500 mètres de marche, et cela fonctionne, les km s'égrennent à une vitesse très lente entre 7m30 et 8 m du kilomètre.


A la fin du second tour, ma femme me dis que Camille Lacourt est 1 km devant moi, ca devient mon objectif, le rattraper.


C'est fait au km 26, et du coup j'accélère, pour une moyenn au km de 6m30, plus rapide mais toujours lent.



Je finirais en sprint avec un dernier km à 5m04s au km. les 30,'7  m'auront pris 3h49m01, 4 minutes de plus que prévu.

Je boucle cet IronMan en 12h26m21s. Un peu plus que les 12h15 prévus, le problème de ravitaillement me coute cher, si je retire 14 minutes, mais bon, voilà l'objectif n'est pas atteint.


Après la ligne finale, pas envie de manger, mais un petit passage au  stand Compex.




Je remercie encore St Yorre sans qui rien n'aurait été possible mais aussi mon Osteopathe, Olivier Foucret et mon Kinésithérapeute, Jules Tarel et bien sûr ma première supportrice : ma petite femme.

Je le redit encore : une fois Carton Rouge à Ironman pour sa gestion des ravitaillements en pleine canicule, alors qu'Ironman, nous fait signer une décharge à la va vite à l'entrée du parc vélo, décharge qu'on a pas le temps de lire, ni la visiblité vu le soleil et les tablettes.

Merci, je dis merci, voir, Milles fois mercis au bénévoles qui malgré les moyens ont toujours eut le sourire et le mot d'encouragement ! Vous aussi vous avez fait votre Ironman! 

Ainsi, ce finit ma saison de Triathlon, passage au marathon pour le second semestre.






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